La loi de modernisation sociale du 17 janvier (2002-73) comporte un chapitre concernant la formation professionnelle et notamment une partie consacrée à la Validation des acquis de l’expérience (VAE) Ce dispositif, qui se substitue à celui de la validation des acquis professionnels (VAP, loi de 1985 et loi de 1992) prend dorénavant en compte « les compétences professionnelles acquises par le biais d’activités salariées, non salariées et bénévoles, en rapport direct avec le contenu du titre ou du diplôme visé ». Par ailleurs, le jury de validation peut accorder la totalité de la certification. Les modalités pratiques prévoient notamment que « le jury se prononce au vu d’un dossier constitué par le candidat, à l’issue d’un entretien à son initiative ou à l’initiative du candidat et, le cas échéant, d’une mise en situation professionnelle réelle ou reconstituée (…) ». Ainsi, valider les acquis de l’expérience signifie que le jury de validation doit se prononcer, par déduction à partir de l’analyse de la description écrite et/ou orale de l’activité d’un individu ou par une mise en situation, sur ses compétences, par rapport à un référentiel de certification. L’expérience est, par définition ,« ce que la personne fait, perçoit, sent et pense dans ses rapports au monde et à elle-même, de manière subjective et réelle ». Mais elle n’est pas nécessairement explicite ni exprimable spontanément et verbalement par l’individu. Il ne sait nommer spontanément ni les connaissances qu’il mobilise, ni les procédures physiques et mentales qu’il met en œuvre, et ce, pour ne les avoir jamais « conscientisées ». Les compétences que le candidat souhaite faire valider se sont donc construites sans qu’il en ait nécessairement conscience, aux cours de son expérience professionnelle ou non. Ces compétences ne sont repérables que dans ses activités. Face au jury censé valider son expérience (ou la personne qui l’accompagne dans la réalisation de son dossier), le candidat est donc le seul à « connaître » cette expérience, mais il s’agit la plupart du temps d’une connaissance « en acte » qu’il ne sait pas nommer spontanément. Il va donc s’agir de l’aider à décrire son activité, c’est à dire le faire parler en « JE », pour faire émerger ses connaissances, savoir-faire et savoir-faire immanents qui constituent ses compétences. Ce n’est qu’après ces deux étapes de description d’une part et « d’émergence » d’autre part, que le candidat pourra mettre en relation ses compétences avec le référentiel de certification. Notre entrée dans la VAE concerne donc les tâches que l'accompagnement en VAE exige-t-il pour chacun des professionnels de la validation des acquis de l’expérience : conseiller point relais conseil (PRC), accompagnateur et membre de jury. |
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